Cancer colo-rectal
Le cancer colo-rectal se place au troisième rang des cancers les plus fréquents et reste le second le plus meurtrier.
Pourtant, ce cancer dispose d’un dépistage particulièrement efficace, avec la guérison de neuf cancers sur dix lorsqu’ils sont détectés à un stade précoce.
La plupart des cancers du rectum et du côlon ont pour origine des tumeurs bénignes qu’on appelle polypes. Seule une minorité de ces polypes deviendront un cancer, et cette transformation prend plusieurs années.
Retirer les polypes au cours d’une coloscopie, avant qu’ils n’aient eu la possibilité de se transformer, réalise ainsi une véritable prévention du cancer colo-rectal.
L’apparition d’un cancer du côlon ou du rectum est le plus souvent sporadique.
Les cas génétiques de cancer colo-rectal sont rares (syndrome de Lynch).
Certains cancers peuvent se développer dans un contexte de maladies inflammatoires chroniques.
Les cancers colo-rectaux se développent souvent en silence, sans provoquer de symptôme particulier. Ils peuvent rester longtemps imperceptibles.
Néanmoins, certains signes peuvent être révélateurs d’un cancer et doivent conduire à consulter son médecin traitant.
- Les troubles persistants ou soudains du transit intestinal ; constipation en aggravation, diarrhée qui se prolongent, besoin continuel d’aller à selle, difficultés d ‘évacuation…
- Des saignements ; les selles sont recouvertes ou mêlées de sang rouge clair ou très foncé . Parfois les saignements sont invisibles à l’œil nu. Seuls des examens de recherche de sang dans les selles permettent alors de les détecter.
- Ces saignements, parfois occultes, peuvent être à l’origine d’une anémie.
Tous ces symptômes peuvent avoir d’autres causes qu’un cancer. Néanmoins, s’ils persistent ou apparaissent soudainement, il est essentiel de consulter rapidement son médecin traitant qui réalisera des examens ou orientera vers un gastroentérologue s’il le juge nécessaire.
Au fur et à mesure que la tumeur grossit, on peut observer une altération de l’état général avec l‘apparition de fatigue, de perte d’appétit et de perte de poids.
Les symptômes peuvent s’aggraver et évoluer vers une occlusion intestinale ou une péritonite.
La coloscopie permet de faire le diagnostic de tumeurs colo-rectales et parfois, d’en faire l’exérèse.
Si la tumeur est trop volumineuse, on y réalise des biopsies qui seront analysées microscopiquement. Cet examen permet également de réaliser l’ablation de polypes bénins, avant leur transformation maligne, et d’ainsi éviter au patient la survenue d’un cancer colo-rectal.
Si un cancer colo-rectal a été diagnostiqué, le scanner (tomodensitométrie) au niveau du thorax, de l’abdomen et de la région pelvienne est utile afin d’évaluer l’étendue du cancer ; on parle alors de bilan d’extension pré-thérapeutique. Ce bilan d’extension permet d’élaborer un plan de traitement adapté.
Lorsque la tumeur est localisée au rectum, une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) et/ou une écho-endoscopie rectale seront également réalisées.
Si la tumeur est trop volumineuse pour être enlevée par coloscopie, on aura recours à la chirurgie qui consistera à réséquer le segment colique qui contient la tumeur.
Chaque cancer est unique et se définit en fonction de sa localisation dans le côlon, de sa profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des ganglions et de la présence ou non de métastases.
Le choix des traitements est adapté à chaque situation.
Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent pour discuter des solutions de traitements possibles qui se basent pour cela sur des recommandations de bonne pratique.
Le traitement des cancers du côlon repose principalement sur la chirurgie qui vise à guérir le cancer en supprimant la portion du côlon atteinte par la tumeur.
La tumeur et l’ensemble des éléments retirés pendant l’opération (vaisseaux sanguins, ganglions) seront analysés.
Cette analyse permettra d’évaluer l’étendue de la maladie et de décider si la chirurgie doit être complétée ou non par une chimiothérapie.
La chimiothérapie est un traitement à base de médicaments anticancéreux. Son objectif est de réduire le risque de récidive.