On définit une hernie par l’extériorisation d’un organe en dehors de sa cavité habituelle.
Les hernies de l’abdomen sont donc l’extériorisation, le plus souvent, d’anses intestinales ou de graisse abdominale au travers de la paroi musculaire.
Une hernie peut survenir de manière spontanée (par exemple, dans les suites d’un effort) ou en regard d’une cicatrice d’une intervention chirurgicale antérieure, on parlera dans ce cas de hernie incisionnelle ou d’éventration.
Les hernies les plus fréquentes sont :
• Les hernies de l’aine ; hernies inguinales et crurales (fémorales)
• Les hernies ombilicales
• Plus rares :
• Les hernies épigastriques
• Les hernies de Spiegel
• Les hernies lombaires
Une hernie est en général peu douloureuse. Elle apparait sous la forme d’un gonflement sous la peau dont le volume varie en fonction des efforts que fait le patient ou en fonction de sa position.
Il est fréquent que le gonflement disparaisse en position couchée, on dit alors que la hernie est réductible, pour apparaître à nouveau quand le patient se lève ou tousse.
La complication la plus redoutée d’une hernie, quel que soit son emplacement, est l’étranglement herniaire. Dans ce cas, le patient ressent une importante douleur en regard du gonflement sous-cutané qui devient douloureux à la palpation et n’est plus réductible.
L’étranglement herniaire est une urgence chirurgicale, le risque étant la nécrose de l’organe incarcéré.
Traitement chirurgical des hernies
En dehors d’une hernie étranglée, la chirurgie de la hernie n’est pas urgente.
Cette chirurgie consistera à fermer l’orifice au travers duquel passe l’intestin ou la graisse abdominale, quel que soit le type de hernie et son emplacement.
Le plus souvent, cette intervention est réalisée par laparoscopie (3 mini-incisions de 5 à 10 mm) et va consister à mettre une prothèse (un filet) pour renforcer la paroi abdominale.
Parmi les complications, on retiendra :
- Apparition d’une ecchymose (bleu) au niveau des cicatrices
- Risques d’hématome ou de sérome (poche de liquide)
- Risques d’infection des cicatrices opératoires ou de la prothèse, ce qui nécessiterait une nouvelle intervention
- Risques de récidive (moins de 5 %)
En pratique
Entrée à l’hôpital : le jour de l’intervention
Retour à domicile : le lendemain, parfois le jour-même
Consultation de contrôle : environ deux semaines après l’intervention
Incapacité de travail : 2 semaines, à adapter au cas par cas
Douleurs post-opératoires : faibles et facilement contrôlées par des antidouleurs classiques
Régime alimentaire : normal
Soins post-opératoires : non
Les douches sont autorisées dès le lendemain, mais pas de bain ni de baignade avant la consultation de contrôle.